Archives de catégorie : milieux secs

VIDEO : 6 exploitations agricoles en lice pour le concours des prairies fleuries

Cliquez ici pour voir le reportage de Lucie Thiery de France 3 Bourgogne-Franche-Comté

Le Concours des « Prairies Fleuries » a été créé en 2010 à l’initiative des Parcs Nationaux et des Parcs Naturels Régionaux de France. Il a rejoint le Concours Général Agricole en 2014 et se développe aujourd’hui sur l’ensemble du territoire national.

En 2019, le Concours « Prairies Fleuries » devient le Concours des « Pratiques Agro-écologiques Prairies et Parcours », soulignant la place donnée aujourd’hui aux méthodes de production respectueuses de l’environnement.

L’objectif  est de récompenser l’équilibre agro-écologique obtenu par les éleveurs sur leurs prairies. Il concerne tous les éleveurs qui valorisent des pâturages et des prairies de fauche non semées, riches en espèces, afin d’en tirer le meilleur profit dans l’alimentation des troupeaux.

Sur le territoire Loue-Lison, la 1ère édition du concours a eu lieu en 2016 à l’initiative du Syndicat mixte de la Loue (en sa qualité d’opérateur Natura 2000) en collaboration avec la Chambre interdépartementale d’Agriculture du Doubs et du Territoire de Belfort. Ce concours est renouvelé localement chaque année.

Après les prairies de fauche montagnardes en  2018, le concours local porte cette année sur les prairies humides de fauche.

Contact : Emmanuel CRETIN, e.cretin@eaudoubsloue.fr

 

 

Natura 2000 : une saison à Lombard pour les chèvres de Moini

Une vingtaine de chèvres du troupeau conservatoire de Moini sont arrivées voilà quelques semaines au Châtelard à LOMBARD. Elles y resteront jusqu’à la fin de l’été.

L’ouverture de cette nouvelle zone de pâturage a fait l’objet d’un contrat Natura 2000, dans le cadre de l’animation portée par le syndicat mixte Haut-Doubs Haute-Loue. L’objectif visé, outre la réouverture de pelouses calcaires par un pâturage conservatoire, est également de restaurer les continuités écologiques (Trame verte) sur la moyenne vallée de la Loue.

Retrouvez ici l’article de l’Est Républicain

Contact : Emmanuel CRETIN, syndicat mixte Haut-Doubs Haute-Loue, 03 81 52 38 33

Un GAEC du Doubs Lauréat du Concours Général Agricole des pratiques agro-écologiques Prairies et Parcours

Le Concours des « Prairies Fleuries » a été créé en 2010 à l’initiative des Parcs Nationaux et des Parcs Naturels Régionaux de France. Il a rejoint le Concours Général Agricole en 2014 et se développe aujourd’hui sur l’ensemble du territoire national.

En 2019, le Concours « Prairies Fleuries » devient le Concours des « Pratiques Agro-écologiques Prairies et Parcours », soulignant la place donnée aujourd’hui aux méthodes de production respectueuses de l’environnement.

L’objectif  est de récompenser l’équilibre agro-écologique obtenu par les éleveurs sur leurs prairies. Il concerne tous les éleveurs qui valorisent des pâturages et des prairies de fauche non semées, riches en espèces, afin d’en tirer le meilleur profit dans l’alimentation des troupeaux.

Sur le territoire Loue-Lison, la 1ère édition du concours a eu lieu en 2016 à l’initiative du Syndicat mixte de la Loue (en sa qualité d’opérateur Natura 2000) en collaboration avec la Chambre interdépartementale d’Agriculture du Doubs et du Territoire de Belfort. Ce concours est renouvelé localement chaque année.

En 2018, le concours local portait sur les prairies de fauche montagnardes situées sur le territoire du Crêt Monniot et du Mont Pelé (communes d’Aubonne, Saint-Gorgon-Main, Arc-sous-Cicon et La Chaux).

Le Lauréat du concours local – le GAEC du Louiset à La Chaux – a obtenu le 1er prix  au Concours Général Agricole dans la catégorie 5 – Fauche (et secondairement pâturage) / Montagne ou haute montagne.

Cliquez ici pour voir la liste complète des Lauréats 2019.

Retrouvez la vidéo de la remise des prix au Salon en cliquant ici
(attention début à 6h13 min de la vidéo qui présente tous les événements de la journée sur le ring porcin) et retrouvez l’édition 2019 du journal du concours édité pour l’occasion.

Contact : Emmanuel CRETIN, smix.loue@wanadoo.fr

Vidéo : plantation de haies pour la biodiversité… et l’eau

Visionnez le reportage vidéo d’Isabelle Brunnarius de France 3 Franche-Comté !

Dans le cadre d’un appel à projet « Biodiversité » lancé fin 2016 par l’Agence de l’Eau RMC, le syndicat mixte de la Loue a déposé un projet portant sur la restauration des continuités écologiques sur le territoire Loue-Lison. Deux secteurs du territoire sont concernés :

le plateau agricole d’Amancey : travaux d’implantation d’un réseau de haies et d’éléments fixes du paysage, avec un double objectif : restaurer les continuités écologiques et favoriser la biodiversité, et contribuer à l’amélioration de la qualité de l’eau par le maintien d’éléments fixes du paysage (enjeux relatifs à la fonctionnalité eau – sol – karst). Complémentairement à cette action menée sur le terrain en collaboration étroite avec la profession agricole et les propriétaires fonciers, il est prévu également un important volet de sensibilisation des scolaires et du grand public.

Les opérations de plantations sont prévues sur deux années et sont pilotées sur le terrain par la Fédération des chasseurs du Doubs (maître d’ouvrage de l’opération).

la moyenne vallée de la Loue (de Rurey à Rennes-sur-Loue) : mise en défens et restauration de la ripisylve et des habitats rivulaires. Cette action vise d’une part à restaurer par des plantations la ripisylve de la Loue et de ses affluents sur des tronçons identifiés comme dégradés et/ou déficients et d’autre part, à mettre en défens (pose de clôtures fixes, aménagements de points d’abreuvement) les linéaires fortement impactés par la pression de pâturage.

Cette opération sur les habitats rivulaires est portée par le syndicat mixte de la Loue et s’étale sur 3 ans.

Diagnostic multi-agent pour les rivières comtoises

L’eau, le sol, le sous-sol, c’est à un écosystème considéré au sens large que s’intéressent les spécialistes du laboratoire Chrono-environnement pour comprendre les mécanismes de dégradation de la Loue, et plus généralement des rivières comtoises. Une telle démarche exige la contribution de différents spécialistes : hydrobiologistes, écotoxicologues, pédologues, chimistes et hydrogéologues retroussent leurs manches et chaussent leurs bottes dans un même élan pour chercher des explications à une situation confuse, et tenter d’y remédier dans la mesure du possible.

Les relevés et les analyses scientifiques l’ont prouvé : la bonne santé des rivières mise en avant par les analyses d’eau classiques n’est qu’apparente, la Loue et les cours d’eau comtois souffrent. Ce ne sont pas les milliers de poissons morts au cours des deux dernières décennies qui diront le contraire, pas plus que les gammares, ces minuscules crevettes d’eau douce habituellement présentes dans les fonds aquatiques, décimées par la pollution.

Le diagnostic des scientifiques est sans appel, il s’appuie sur l’analyse des sédiments, des matières en suspension dans l’eau, et de l’eau elle-même bien sûr, selon les méthodes les plus fines. Il conclut à une minéralisation de l’eau avec une présence marquée de bicarbonates et de calcium ; il met en évidence une augmentation notable de l’azote, et de différents agents biocides, notamment des insecticides, dans les rivières, ainsi qu’une minéralisation accrue de la matière organique des sols. Une combinaison de transformations dont on sait qu’elles ne peuvent manquer d’influer négativement sur la santé et l’équilibre des cours d’eau, et qui aujourd’hui sont identifiées, caractérisées et quantifiées très précisément.

Du sol jusqu’à l’eau, de nombreux facteurs en jeu

François Degiorgi, hydroécologue, Pierre-Marie Badot, écotoxicologue et Éric Lucot, pédologue, tous trois chercheurs au laboratoire Chrono-environnement et enseignants à l’université de Franche-Comté, mènent avec leurs équipes des recherches d’envergure, inscrites à des programmes soutenus par l’Agence de l’eau, la région Bourgogne – Franche-Comté et le Conseil départemental du Doubs.

« Notre hypothèse est celle d’une déstabilisation des sols, qui entraînerait, au moins en partie, les modifications que nous avons pu diagnostiquer dans les rivières. »

En Franche-Comté, de nombreux sols sont minces, donc vulnérables, et l’adoption de pratiques agricoles plus intensives ces dernières décennies a pu contribuer à mettre à mal leurs équilibres biologiques et chimiques, une situation vraisemblablement favorisée par la mise en culture de surfaces autrefois en herbe. Ces modifications pédologiques faciliteraient les transferts de forme minérale de l’azote et de contaminants chimiques vers les cours d’eau, par l’intermédiaire du karst composant notre paysage.

« Les résultats obtenus montrent par exemple la présence fréquente dans les cours d’eau de pyréthrinoïdes, des insecticides de synthèse dérivés du pyrèthre, dont la toxicité sur la faune aquatique s’est révélée plus élevée qu’annoncé au départ. »

Rechercher les causes du dérèglement de l’écosystème oriente aussi vers d’autres pistes, comme la pollution par les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques). Si leur présence est avérée dans les eaux comtoises, quelle est leur origine ? Atmosphérique ou terrestre ? Les HAP pourraient être entraînés du bitume des routes et des parkings vers les rivières, une hypothèse qui va faire l’objet des prochaines investigations de l’équipe.

« Ce que nous savons d’ores et déjà, et de façon formelle, c’est qu’il n’y a pas une seule source de pollution ou une responsabilité unique. La réalité des causes comme des effets est multiple, et demande à être considérée dans toute sa complexité », souligne François Degiorgi.

 

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Retrouvez cet article sur le site de l’Université de Franche-Comté en cliquant ici